T’es pas sûr de toi ? Mais ça veut dire quoi ça ? Ça me semble évident que tu ne sois pas sûr au bout de trois mois ! C’est bien de douter, ça laisse la place à tous les possibles. Tu t’attendais à quoi ? Te réveiller un matin en sachant parfaitement où nous en sommes tous les deux ? Mais ça marche pas comme ça l’amour. Ça se construit tout doucement, à force d’écoute, de tendresse, et d’épreuves surmontées à deux. Ou alors dis moi que tu ne m’aimes plus. Ça je peux le comprendre.
Liberté ? Tu me parles de liberté ? Mais je ne te demande pas de m’épouser, je veux qu’on s’offre un saut en parachute … Tu crois qu’on peut être plus libre que ça ? Je te propose qu’on s’envoie en l’air sans regarder par terre. Alors bien sûr ça fait peur, je te donne mon cœur et tu peux l’écraser, même par inadvertance. Mais qu’est-ce que c’est bon de fermer les yeux et de se jeter dans le vide, avec cet espoir fou que des ailes nous pousseront dans le dos !
Après, c’est sûr, je te demande de ne pas aller voir ailleurs. Mais si c’est ça pour toi la liberté, he ben c’est bien triste. Le cul pour le cul, c’est plat et sans relief. Jamais tu ne pourras lâcher prise avec une parfaite inconnue comme tu le feras avec moi si tu ne baisses pas les bras. Tu verras, la communion charnelle de deux être qui s’aiment d’un amour infini, ça n’a absolument rien à voir avec tes parties de jambes en l’air sans lendemain. Moi, il n’y a que cette liberté là qui m’intéresse. Et si je donne tout, tout de suite, c’est que je refuse toute demi-mesure. Je ne suis faite que pour la démesure.
Moi je te laisse partir, mais je veux entendre que tu ne m’aimes plus. Je refuse que tu nous impose une lamentable débâcle parce que tu n’as pas les couilles de prendre un risque. Oui ça fait peur d’aimer parce que si on continue, on aura toujours besoin l’un de l’autre. Mais ça vaut le coup de se battre, non ? Et puis c’est débile de s’infliger tant de peine par peur d’avoir mal. C’est comme s’arrêter de vivre pleinement par peur de mourir. Allez viens, ne soyons pas sérieux et on verra ce que ça donne.
Ho et puis t’inquiètes pas vas, si tu décides d’être con, je vais pleurer un bon coup et puis je m’en remettrai, tout doucement aller de l’avant. Mais je peux te promettre une chose moi, c’est que je serai heureuse dans la vie parce que j’ai pas peur d’avoir mal, j’ai pas peur de prendre des risques quand ça vaut le coup. Et toi ? À te cacher derrière ta quête factice de liberté ou de je ne sais quoi, et tes peurs que tu laisses te diriger, tu peux en dire autant ?
